Tout le monde ne parle plus que de ChatGPT ! Plus besoin de taper tous ces mots clés dans la barre de recherche et passer du temps à faire le tri entre les différentes pages jusqu’à trouver l’info qu’on attend. Notre ami virtuel le fait pour nous. Mais aujourd’hui, c’est le métier de journaliste qui est mis en jeu. Cet article explore les avantages et les inconvénients de l’intelligence artificielle dans le journalisme, pour comprendre si cette profession pourra cohabiter… ou survivre à celle-ci.
Automatisation des tâches répétitives
Quel que soit notre métier, on a tous ces tâches répétitives et chronophages que l’on déteste. Certains d’entre nous ont la chance de pouvoir s’en débarrasser en les refourguant à l’IA, et les journalistes en font partie. Collecter des informations sur des milliers de pages ou analyser des données en 3 secondes au lieu de plusieurs heures, certains verraient ça comme une aubaine, un moyen de se concentrer pleinement dans ce qui intéresse réellement dans le métier, c’est-à-dire l’enquête, l’interview, l’aspect plus créatif pour à la fin prendre simplement le temps de peaufiner sa narration. Toutefois, d’autres ne voient pas cela d’un bon œil en indiquant que cela dénature le réel travail journalistique avec ces avantages et ses contraintes.
Personnalisation du contenu
Il s’avère que le réel danger repose dans la proposition de contenu, voire même dans sa rédaction. En adaptant les articles et reportages aux goûts et habitudes des lecteurs, elle ne se contente pas de viser juste ; elle personnalise l'expérience de chaque utilisateur pour alors accroître son engagement. Seulement, ce virage vers une personnalisation ne vous rappelle pas quelque chose ? Oui, les tactiques des créateurs de contenu des réseaux sociaux, dont la mission première est de capturer l'attention, plutôt que d'informer. Si les journalistes empruntaient cette voie, ne risqueraient-ils pas de sacrifier la profondeur au profit de la viralité ?
Fiabilité et éthique
L'ombre de l'IA plane aussi sur l'intégrité du journalisme. Si automatiser certaines tâches peut sembler séduisant, le remplacement potentiel de postes par des machines soulève une vague d'inquiétudes. Dans un secteur déjà précarisé, chaque emploi de journaliste qui disparaît emporte avec lui une part de la diversité éditoriale. De plus, la question de la fiabilité des articles générés par IA est cruciale : ces textes, parfois truffés d'erreurs ou de biais, risquent de compromettre la crédibilité des médias. Et que dire de la possible manipulation de ces technologies pour diffuser de la désinformation ? L'enjeu est de taille, car il touche au cœur même de la mission journalistique : fournir une information vérifiée et fiable, pilier d'une société démocratique éclairée.
Journaliste et IA : conclusion
Les médias sont conscients de l’ampleur de l’IA. Nombre d’entre eux ont d’ailleurs décidé de signer des accords permettant à OpenAI d'utiliser leur contenu, en échange de compensation financière. Le célèbre magazine américain The Atlantic (qui couvre des sujets comme la politique, l’économie ou encore la culture) en fait partie. La question de savoir si le métier survivra à l'IA reste ouverte et mérite un débat approfondi. La clé pourrait résider dans la capacité des médias à intégrer cette technologie de manière éthique et réfléchie, en préservant l'essence même du journalisme : la recherche de la vérité et la narration d'histoires qui façonnent notre compréhension du monde.
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