Dans l'ère digitale où l’on arrive à écrire plus vite sur notre smartphone que lire les lignes d’un journal, les réseaux sociaux semblent prêts à évincer nos bonnes vieilles chaînes d'information. On le voit tous les jours : Facebook, Twitter, et Instagram ne servent plus simplement à nous déprimer devant des corps de rêve retouchés, mais sont devenus de véritables sources d'informations.
L'ascension fulgurante des nouveaux médias
Regardons les chiffres : Hugo Décrypte, un Youtubeur, cumule plus de 3 millions d'abonnés sur l’ensemble de ses plateformes, avec des vidéos qui attirent chaque jour plus de 85 000 "likes". Il est l’un des plus gros influenceurs des réseaux sociaux, dont l’activité est de relayer l’information, quelle qu’en soit sa nature. Il touche principalement un public jeune qui préfère connaître les points importants de l’actualité rapidement et de manière concise. Tel était d’ailleurs son objectif lorsqu’il a lancé sa chaîne Youtube en 2015, alors qu’il était en première année de Science Po, pour rendre l’information accessible à tous.
Des chiffres qui parlent
Mais allons plus loin avec des données révélatrices : 46,7% des Français s'informent désormais via les réseaux sociaux (chiffre fourni par MyDigitalWeek). Ce n’est pas tout ! On nous dit que 75% ont intensifié leur consommation de ces plateformes durant la crise sanitaire, une habitude probablement gardée.
Le marketing et l'impact des influenceurs
Il serait naïf de ne pas reconnaître l'aspect marketing derrière ce changement. Les réseaux sociaux offrent une personnalisation du contenu que les médias traditionnels peinent à égaler. Les algorithmes ajustent ce que les utilisateurs voient en fonction de leurs comportements passés, créant ainsi une boucle d'information sur mesure. Mais ces algorithmes ont aussi un aspect négatif à ne pas négliger ; le contenu de notre feed comme les commentaires qui apparaissent sous une publication sont intimement liés à ce que l’on regarde, like, partage et donc proches de nos opinions. Cet aspect là des réseaux sociaux peut nous enfermer dans une sorte de bulle où nos pensées et nos échanges seraient restreints.
Conclusion : un futur partagé entre chaînes d'informations et réseaux sociaux?
Alors, que nous réserve l'avenir des chaînes d'informations ? Une cohabitation plutôt qu'une substitution. Les réseaux sociaux continueront à transformer la façon dont nous consommons les informations, mais les chaînes d’information traditionnelles ont encore un rôle crucial à jouer, surtout quand il s'agit de proposer des reportages et des analyses approfondies. En effet, le principal débat reste celui de la fiabilité. Les réseaux sociaux restent des plateformes ou bêtises et fake news sont omniprésents. Tandis que, les médias traditionnels, avec leurs protocoles de vérification, offrent une certaine assurance de crédibilité.
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